Les cloches
Elles ont toutes une histoire et chacune est unique
La cloche existe depuis la haute antiquité. C’est ainsi que la Bible, le plus vieux livre du monde, la mentionne déjà. Elle est présente dans toutes les civilisations. De formes et de matériaux différents, les premières traces remontent à plus de 4000 avant J.-C. La cloche de bronze fait son apparition en Chine vers 2000 avant J.-C. Les premiers Chrétiens quant à eux en firent un symbole d’appel et de ralliement messianique : le Signum (signal qui, en ancien français a donné le mot « sain », synonyme de cloche).
Nos cloches sont en bronze (78% de cuivre et 22% d’étain) et se distinguent par leur très belle présentation. Elles sont décorées de frises représentant des motifs religieux ou bucoliques. Nous reproduisons les inscriptions spéciales à chaque communauté, ainsi que les effigies de Saints et autres motifs religieux pouvant être demandés et faisant partie de notre collection (environ 5 000 gravures).
La Fonderie PACCARD réalise des bourdons de cathédrales, des cloches d’églises, des cloches de missions, des cloches de maison, des cloches de sacristies, des cloches pour des événements culturels ou sportifs, des carillons, des sculptures musicales, mais aussi des cloches miniatures personnalisées… Toutes les demandes seront étudiées !
Voici en résumé les étapes de fabrication d'une cloche...
Le noyau
C’est la partie du moule qui représente l’intérieur de la cloche. En d’autres termes, après la coulée, le noyau remplira entièrement l’intérieur de la cloche. Il est construit en briques habilement disposées, cerclées avec du fil de fer et recouvert d’argile.
Fausse cloche
Cette partie du moule, en terre friable, représente la cloche elle-même, dont elle tient provisoirement la place. Elle a donc les mêmes dimensions, la même épaisseur que la future cloche. C’est sur cette fausse cloche que l’on place l’ornementation et les inscriptions. Ces décors sont en cire et en relief.
Les inscriptions sont coulées en même temps que la cloche. Ainsi les empreintes sont placées dans le moule, presque au début de la fabrication… C’est la technique de la cire perdue, les inscriptions et ornementations sont appliquées sur la fausse cloche et viennent s’y inscrire en relief, elles seront ensuite en négatif à l’intérieur du moule.
Pour la beauté des cloches, nous recommandons des inscriptions sobres. La sobriété est la qualité principale du style épigraphique. Il n’y a aucune règle absolue pour la composition du texte. Les principaux éléments peuvent être : Le nom de la cloche suivant le cas, l’indication du Pape régnant, de l’évêque du Diocèse,
du Curé de la paroisse ou encore du Maire de la Commune (surtout si celle-ci intervient pour la dépense). De plus, viennent quelques fois s’ajouter les noms du Parrain et de la Marraine ou encore les noms des principaux donateurs, pouvant favoriser le lancement d’une souscription.
La chape
C’est la partie supérieure du moule, celle qui va recouvrir la fausse cloche. Elle est également en terre et formée de couches successives. Les premières couches sont obtenues au moyen d’une terre très fine, presque liquide, que l’on nomme « potée » . Ensuite, on continuera la fabrication de la chape avec de la terre glaise, plus épaisse, armée de chanvre, qui assurera à l’ensemble une plus grande solidité.
On procède alors à la cuisson du moule, opération qui fera fondre les décorations en cire placées au préalable et dont les empreintes resteront en creux et à l’envers dans la chape.
Le démoulage
Le moule étant terminé. Alors, va-t-on procéder aussitôt à la coulée ? Pas encore. Ici se place l’opération du démoulage. La fausse cloche, avons-nous dit, remplace provisoirement la future cloche en bronze ; elle n’est alors utile que pour la fabrication de la chape. Le moment est donc venu de l’enlever. A l’aide d’un palan, on soulève la chape et l’on brise la fausse cloche. La chape est alors replacée sur le noyau. Entre ces deux parties du moule et grâce à une portée minutieusement établie, il reste un vide créé par la disparition de la fausse cloche. C’est ce vide que viendra occuper le métal en fusion lors de la coulée .
La coulée
Autrefois, quand la nuit venue les Annéciens apercevaient, en direction du Nord, une lueur qui trouait l’obscurité, c’était le signal que le lendemain matin une coulée de cloches aurait lieu. La flamme dépassait parfois, de plusieurs mètres, le sommet de la cheminée, jetant des milliers d’étincelles. Il n’en est guère d’entre eux qui ne soient venus, au moins une fois, assister à cette opération. C’était l’époque du four à bois, à Annecy-le-Vieux, où se trouvait la Fonderie PACCARD jusqu’en 1989. Aujourd’hui, à Sevrier, dans des ateliers modernisés, on utilise désormais des fours à gaz.
Une coulée de cloches : spectacle émouvant et que l’on n’oublie pas ! Minute vraiment grandiose et presque magique, quand, sur l’ordre du fondeur, les ouvriers donnent libre cours au métal en fusion, qui sort en bouillonnant, coule en ruisseaux de feu et se précipite avec des sifflements dans les moules qu’il remplit.
Tout cela est très rapide, presque comme un éclair. En quelques minutes tout est terminé, mais c’est assez, car l’air est surchauffé, l’atmosphère est devenue irrespirable et on s’empresse d’aérer. Pendant ce temps, le prêtre qui a déjà béni le métal avant sa sortie du four, rend à Dieu, parmi le silence de tous les assistants, de justes actions de grâce.
Assister à la coulée d’une cloche, contactez-nous. Avec le musée PACCARD, c’est possible !